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Avec K-Bank, le marché coréen s’ouvre aux banques en ligne !

Une fois n’est pas coutume, nous allons aujourd’hui regarder du côté de l’Asie, puisqu’il y a du nouveau sur le marché des services financiers coréen : une nouvelle banque en ligne est née ! Mieux que ça, la K-Bank est la première banque en ligne coréenne à faire émergence, et sûrement pas la dernière. En effet, le secteur financier de la péninsule a de bons exemples de réussite à suivre, tels qu’ING Direct, Hello Bank! ou d’autres banques en ligne qui séduisent fortement en Europe avec leurs offres attractives. Le modèle de la banque en ligne va-t-il réussir à s’exporter en Corée ?

Les FinTech, relais de croissance

Pour le secteur financier sud-coréen, l’émergence d’une banque en ligne telle que la K-Bank est une bénédiction. Alors que la péninsule se bat actuellement contre un ralentissement avéré de l’activité économique, dans un regain de tensions géopolitiques, cette ouverture met en marche le secteur financier coréen, afin qu’il se modernise et réponde aux attentes du nouveau siècle. Le gouvernement a donné en décembre 2016 son accord pour l’ouverture de deux banques en ligne. La première, K-Bank, est issue d’un consortium de 21 entreprises coréennes dont la KT Corp. et la Woori Bank, qui ont décidé de s’associer pour répondre aux besoins de modernisation. Elle est dotée d’un capital de départ d’environ 225 millions de dollars pour 200 employés. La seconde, Kakao Bank, a également obtenu une l’autorisation préalable à tout lancement d’activité bancaire fin 2016, mais ne devrait débarquer qu’un peu plus tard au cours de l’année 2017.

« Les banques en ligne apportent de l’innovation au-delà de la concurrence », a souligné Yim Jong-Yong, Président de la Commission des Services Financiers coréens (FSC) qui a attribué les autorisations d’exploitation à K-Bank et Kakao. Au cours d’une intervention lors de l’inauguration de K-Bank, il a insisté sur le rôle primordial que les FinTech auront à jouer dans le renouvellement des pratiques bancaires. À travers leur absence d’agences phyisuqes organisées en réseau, les banques en ligne sont plsu à même de proposer des services bancaires et financiers à moindre coût. Ce nouveau modèle économique pourrait avoir l’effet d’une bombe au milieu des offres tarifaires existantes, à l’image de l’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile français en 2012. Être viable économiquement tout en faisant bénéficier sa clientèle de conditions qui lui sont plus favorables : c’est toute la difficulté, et l’équilibre à trouver pour les banques en ligne.

Le consommateur redevient central

Avec un cœur de cible qui se concentre sur les 20-49 ans, la K-Bank souhaite évidemment viser une clientèle déjà digitalisée. Services ordinaires de dépôt, crédits, … les opérations essentielles seront assurées dans un premier temps, mais nous ne sommes pas à l’abris de voir K-Bank évoluer dans quelques années sur des requêtes plus exigentes telles que le crédit à long terme, l’assurance, le courtage ou la gestion de portefeuilles. Pour conquérir le marché, K-Bank adopte d’ailleurs un positionnement tarifaire très agressif, comme on pouvait s’en douter. Son taux d’intérêt annuel s’établit à 2,72%, contre 3,61% à 4,73% pour les banques commerciales traditionnelles du pays. Cet écart de 1 à 2 points de pourcentage en fait la banque la moins chère de Corée.

L’argent dégagé par l’abandon des agences physiques permet aussi à K-Bank de soigner ses clients avec des offres avantageuses. Par exemple, le compte « Mini K Minus » affiche un taux d’intérêt annuel insolent, à 5,50% ! Sans compter les facilités d’emprunt proposées et autres avantages dont peuvent jouir les clients de K-Bank. La performance est d’autant plus louable que le Won, monnaie nationale coréenne, affiche un taux d’inflation assez bas : 1,91%, contre 1,21% pour la France à titre d’exemple.

k-bank-illustration

Conclusion

C’est un vrai plaisir de voir que partout dans le monde, les pays – développés ou non – prennent la mesure de l’importance des FinTech, et s’alignent sur ce secteur qui saura bien vite se montrer indispensable. Le fait que 21 grande entreprises coréennes aient placé leurs capitaux et leur confiance en une structure telle que K-Bank illustre bien l’espérance que l’économie traditionnelle place dans le renouvellement du secteur bancaire. L’Europe dispose déjà de très beaux exemples de réussite tels que ceux cités en introduction, ou d’autres comme BforBank … à charge de nos amis coréens de renouveler la réussite au pays du soleil levant.

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  • 5 avril 2017